obscure identité du sobre

Galerie Joseph, Paris, France, 2013

Aux sommets de deux collines dans un paysage non désertique l’obscur habite sur l’une et le sobre sur l’autre ; ils sont les deux repères de cette exposition. L’identité donne au sobre une raison d’exister aux yeux du monde.

L’obscur existe à 360 °, n’est pas uniquement ténébreux, il est un état en soi, un territoire de choix où l’ombre cache la lumière, le sombre repose le lumineux. Dans l’obscurité l’objet, le corps, l’être se détendent, ils laissent exprimés les désirs de leur désir avec liberté. Le corps se distord avec grâce, son état de vie jouit.

Le sobre est un moyen, il isole le sujet pour lui donner de la place. C’est un chasseur de poussière, un guerrier qui capture sa proie dans les multitudes d’objets. Les peintures à l’encre sous l’emprise du sobre sont l’amant qui a envie de s’assouvir du noir, elles aident le sobre à pénétrer la figure, le sobre fait chanter, danser sous une voix monocorde profonde, il réalise sa quête d’absolu.

Mes photographies ont une action indirecte, elles proposent une autre possibilité, elles explorent les variations qu’offre « la photo photographiée ». Contrairement au clonage du sujet peint, la photographie clonée sur clonée met en perspective à l’infini des possibles arrêts sur image de l’objet vu dans le miroir. Ce qui est expérimenté ici est un écho de signes numériques visuels superposés en continuelle métamorphose. A l’image des représentations théâtrales antiques où le stress dû aux flux des informations nous donne à ressentir les courbatures infligées à notre conscience.

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