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Le corps comme aliment, la chair, nue, et le vêtement, seconde peau, à travers la matière opaque de la peinture comme à travers les transparences de l’encre et de l’aquarelle, tels sont quelques-uns des thèmes qui s’entrelacent dans l'œuvre de Marc Schildge.

Fruits d’une longue période de résidence au Japon et en Corée, à Londres et à Paris, ses tableaux reflètent la volonté d’aborder le travail sur la figure avec un regard neuf, modelé en parti au contact de l’Asie. À la délicatesse des dessins, réalisés sur des papiers coréens et en empruntant les techniques séculaires de l art asiatique, répond l’explosion de couleurs franches des tableaux, qui par leur format reprennent le modèle occidental des fresques et de la peinture d’histoire.

Étranges, oniriques, parfois violentes, mais aussi traversées par l’humour, ces œuvres cherchent à leur manière à tisser ensemble les fils disparates de la vie et de la mort, du songe et de la réalité. Crânes, chapeaux, figures et vêtements y sont comme autant d’éléments de contes charnels et mystérieux dans lesquels la belle est en même temps l‘ogre, et dont le décor est une nature voluptueuse et inquiétante à la fois.

Mais avant toute chose, c’est de peinture qu’il s’agit et d’un travail sur la forme, pensé au delà des catégories de l’abstraction et de la figuration.