kronos eros thanatos

Galerie Joseph, Paris, France, 2010

" Je connaissais ses grands tableaux, aux réseaux de couleurs impersonnelles, vertigineux dans leur superposition opaque, dont quelques uns sont montrés ici. Et aussi sa fascination durable pour les chaises... Et puis l'irruption de ces images archaïques, hallucinations tout aussi impersonnelles, d'une cruauté naïve, un vecteur de compréhension de ses oeuvres antérieures.

Peinture cursive, fugace, qui parle du désir et de la mort, tout aussi transitoires que le geste immobilisé par l'encre. Le choix du pinceau, des papiers paraît une conséquence de sa vie au Japon mais est le développement d'un travail bien antérieur dans ces médiums.

La plus saisissante d’entre elles, peut-être parce que la plus déconcertante, est celle des femmes avec deux miroirs, mirage spéculaire dans une grotte de viscères, dont Marc m'a expliqué qu'elle était née de la Bethsabée au bain de Rembrandt au Louvre. Et il a raison: ce n'est pas la peinture de l'élue, c’est une œuvre triste et violente qui résonne ici de la sainte terreur de la Grande Déesse.

Le déchaînement de cet univers intime et si peu individuel, un jaillissement dont Marc n'est que le medium, est la dimension de son travail qui me touche le plus: des désirs et des peurs, des arbres et des corps, des morts et des vies. "

/ Philippe Malgouyres, conservateur au département des objets d’art du Musée du Louvre

photographies

photo exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibitionphoto exhibition