baroque humide obscure
Galerie Joseph, Paris, France, 2014
Dans cette exposition: le corps sujet anonyme, acteur fragile et sensuel de l'histoire contée. Les corps, féminins, masculins, le corps animal, cherchent leurs désirs, étirent leurs mouvements, prospectant l'espace, jusqu'à la limite de la danse, métamorphosés en objet, ils attirent par cette alchimie, celui qui les regarde, dans un monde libre d'ou les chants sourdent. Immobiles, les encres s'exposent pour être vues dans la fulgurance d'un instant tremblant, asymétrique et baroque.
"Sur le vide papier que la noirceur dévore..." de la pénétration lancinante de l'encre naissent les formes de cette obscure humidité il faut se hâter de sauver les corps, fragiles créatures, auxquelles seuls des éclats de lumière par touches pulsatives donnent la vie, innocence érotisme, légèreté, langueur. A l'entour de ces taches lumineuses aléatoires ou désirées un monde obscur ,humide et baroque se meut, dans ces translucidités dramatiques ou ludiques, l'oeil fasciné scrute la nuit de l'encre pour y découvrir la palpitation d'une opalescence charnelle.